Jusqu’à présent le Centre de Communauté Afghane (ACC) rencontrait peu d’opportunités pour les aider à soutenir les réfugiés afghans vivant à Kuala Lumpur en Malaisie. Cette situation commence à évoluer grâce au récent soutien d’URBAN REFUGEES.
Jessica Leber, journaliste et rédactrice en chef de Fast Company (magazine américain se focalisant sur les leaders de l’innovation et de la création qui façonnent l’avenir des entreprises), a interviewé Mahdi, l’un des fondateurs de l’ACC.
L’ACC est une association qui a été créée par les réfugiés afghans eux-mêmes afin de soutenir leur propre communauté. Cette interview est une réelle opportunité pour eux de mettre en lumière le sort des réfugiés urbains, les oubliés du système humanitaire. Mohammad Mahdi, ou simplement « Mahdi » comme l’appellent ses collègues, décrit les conditions difficiles dans lesquelles vivent les réfugiés afghans, et comment le soutien d’URBAN REFUGEES a amélioré leur vie quotidienne. Il partage aussi sa propre histoire, et comment les épreuves qu’il a rencontrées l’ont conduit à tenir ce rôle au sein de l’ACC.
Mahdi a dû quitter l’Afghanistan avec sa famille lorsqu’il était jeune, car rester dans leur pays était devenu trop dangereux pour eux. Il a vécu 20 ans en Iran comme réfugié avant de décider d’émigrer en Malaisie, dans l’espoir d’y construire une vie meilleure et d’éviter les discriminations. Il explique qu’à Kuala Lumpur « les conditions de vie ne sont pas idéales mais pas mauvaises non plus. Nous sommes reconnaissants envers le gouvernement malaisien parce que nous vivons en sécurité ici. »
Les membres de la communauté afghane réfugiés en Malaisie ont fondé l’ACC afin d’aider tous ceux qui rencontrent ce genre de difficultés. Mahdi se rappelle la création de l’ACC en 2014 : la communauté n’avait même pas de lieu pour pouvoir se rencontrer et s’organiser. Aujourd’hui encore l’ACC doit faire face à de nombreux défis, notamment le financement de leur budget. « Nous ne sommes pas des professionnels en management ni en publicité » dit Mahdi. Il ajoute que c’est pour combler le manque de formation et de management qu’URBAN REFUGEES est à leurs côtés sur le terrain pour les épauler. « Ils nous permettent d’améliorer nos compétences et nous aident à proposer de meilleurs services. »
Nous avons ainsi pu bénéficier de cours d’anglais et de sport, d’aide à la diffusion d’informations et de dépistages de santé. Les cours de langues sont bien-sûr essentiels : « nous en avons besoin tous les jours, pour trouver du travail ou un logement » dit Mahdi. L’organisation rencontre des difficultés pour trouver des formateurs et des financements : « Tous nos membres sont bénévoles. Nahel, un homme d’affaire malaisien, est notre unique soutien financier. »
Sonia Ben Ali, co-fondatrice d’URBAN REFUGEES, explique que « l’ACC est le tout premier programme pilote de notre association, pour lequel nous avons reçu des demandes de plus de 50 organisations de réfugiés ». Une liste d’attente a été créée pour ces nombreuses organisations et URBAN REFUGEES espère ainsi pouvoir les soutenir à la fin du programme pilote, lorsque leur propre capacité aura augmenté. « Les organisations de réfugiés telles que l’ACC jouent un rôle fondamental de soutien et devraient être reconnues comme des acteurs crédibles » ajoute Sonia. URBAN REFUGEES promeut également des solutions durables à la crise des réfugiés.
« Nous sommes ravis que le programme commence à porter ses fruits et que l’on accorde une attention particulière aux réfugiés urbains. Nous sommes très reconnaissants envers nos donateurs de leur soutien et de rendre cela possible » conclu Sonia.
Alors que le rendez-vous touche à sa fin, Mahdi rappelle le but principal de l’ACC : de créer un système autonome qui permettrait aux réfugiés de trouver leurs propres voies, sans le soutien de ce genre de groupes.
L’article complet de Fast Company est ici, il fait partie d’une série sur la création d’un monde plus ouvert aux réfugiés que vous pouvez trouver ici.